Avec le potager scientifique, apprenez à cultiver vos légumes au potager et vos plantes d’intérieur
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Quel jardinier êtes-vous ?

Baptiste Julien, concepteur et animateur d’ateliers autour du potager

Petit, Baptiste Julien a arpenté les allées des vastes potagers de ses grands-parents. C’est ainsi que sa passion pour le jardinage est née. Devenu biologiste écotoxicologue*, il se réoriente, pour privilégier le terrain à la recherche. Coup de cœur pour l'agriculture urbaine dans laquelle il fait son service civique, il y découvre l'animation d'ateliers et lance son entreprise en Ile de France, Le potager scientifique. À travers la conception et l’animation d’ateliers et sur son compte Instagram, le jeune homme de 27 ans transmet ses connaissances avec passion et pédagogie pour que chacun, entreprises et particuliers, parvienne à cultiver des plantes de potager et d’intérieur.

Le compostage de surface minéralise la terre du potager

GARDENA - Quel est ton geste de jardinage durable ? 

 

Baptiste Julien @lepotagerscientifique - Je pratique le compostage de surface qui consiste à mettre directement les épluchures, coquilles d’œuf etc. à la surface de mon potager, plutôt que de les mettre dans le composteur. C’est la vie présente dans le sol qui va minéraliser, c’est-à-dire décomposer toute cette matière organique et rendre disponible les nutriments pour les plantes et les cultures. C’est une méthode très simple et sans efforts qui nourrit bien mieux les organismes du sol.  L’inconvénient, c’est que ce n'est pas très esthétique, mais on peut dissimuler les déchets sous le paillage. Cette méthode de compostage est aussi à limiter dans les grandes villes à cause des rongeurs. Mais j’ai l'avantage de ne pas avoir de problèmes de rongeurs chez moi, donc j’utilise cette méthode de décomposition pour mon potager. D’ailleurs, la spécificité de l’Ile de France est de présenter deux visages : on peut alterner entre les grandes villes, où il fait plus chaud à cause du béton, où la qualité du sol est différente de celle de la campagne et où l’on peut cultiver certaines variétés plus longtemps, et la campagne dans laquelle on peut profiter des grands champs de la région pour cultiver.

La serouette au potager, outil très polyvalent

GARDENA – As-tu un outil de jardinage préféré ?

 

Baptiste Julien @lepotagerscientifique - Oui, c’est la serfouette parce que c’est un outil très polyvalent. Elle sert à faire des petits sillons pour semer, mais aussi à désherber, retirer une herbe qui pourrait nous déranger et à couper les cultures en fin de saison. Par exemple, les petites tomates qui restent, on peut les couper vite fait à la serfouette !

Bien répartir le paillage sur le sol pour protéger le potager

GARDENA – Y a-t-il un outil qui n’existe pas et que tu aimerais inventer pour ton jardin ?

 

Baptiste Julien @lepotagerscientifique - Oui, ce serait un outil qui permettrait de répartir le paillage en autonomie ou presque ! Enfin, un outil qui simplifierait la tâche de répartition du paillage sur les sols, ça ferait gagner beaucoup de temps et d’efforts. Mais peut-être qu’il existe déjà… J’ai un potager un peu fouillis dans lequel je fais en été tous les grands classiques du potager : tomates, aubergines, courgettes, concombres et principalement des variétés anciennes. Et le paillage au sol est indispensable dans un potager, donc ça fait de la surface à pailler ! J’aime bien essayer des trucs nouveaux, originaux. Chaque année je teste des variétés de fruits et légumes méconnus. Par exemple, l'année dernière, j'ai fait des concombres à confire, ce sont de tout petits concombres qui ressemblent un peu à des mini pastèques et c’est assez sympa. Ça se mange comme des tomates cerises.

GARDENA – Quel serait ton jardin de rêve ? 

 

Baptiste Julien @lepotagerscientifique - Ce serait un énorme potager avec une grande mare et un maximum de biodiversité, grâce à des grandes zones où je mettrais des fleurs sauvages. Je ferais une partie, la plus proche de la maison, avec mes herbes aromatiques. Et après, plus on s'éloignerait, un peu comme dans le schéma de la permaculture, et moins on aurait besoin d’intervenir. Donc le plus proche, c'est vraiment plantes aromatiques et potager, plus loin on trouverait les petits fruits, genre framboisiers, après encore, des pommiers ou tous les grands arbres qui produisent une fois par an. J’aime l’idée d’un jardin pas trop clean, un peu fouillis et surtout avec un peu de tout !

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GARDENA – Peux-tu nous donner ton conseil de jardinage incontournable ? 

 

Baptiste Julien @lepotagerscientifique - Le conseil principal que je donne en ateliers, c'est qu'il vaut mieux bien observer avant d'agir au potager parce que, -pas systématiquement mais le plus souvent-, la nature va être capable de résoudre un problème toute seule. Par exemple, en début de saison au printemps, quand les jours commencent à se réchauffer et que les bourgeons des plantes se dessinent, les pucerons arrivent, notamment sur les rosiers mais pas que. Et bien souvent le premier réflexe est de se dire : « Oh non ! Ma plante est infestée de pucerons, je vais la traiter ! ». Si on traite, certes on va tuer tous les pucerons, mais quand les coccinelles vont arriver, elles n’auront plus rien à manger. Donc, ces coccinelles qui servent de pesticides naturels vont partir du jardin. Je préfère plutôt attendre, voir si les coccinelles arrivent et si elles s'occupent du problème. Et comme ça, moi je n’aurai rien à faire !

Découvrez tous les conseils de Baptiste sur son compte Instagram : @lepotagerscientifique.

* L’écotoxicologie est l’étude de l’impact des polluants sur l’environnement.