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Permaculture, la bible pour débuter

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Vous souhaitez vous lancer dans la permaculture pour limiter votre empreinte sur l’environnement, obtenir des fruits et légumes naturels tout en préservant les ressources de votre jardin ? Permaculture, la bible pour débuter édité chez Rustica est un « livre-boîte à outils » préfacé par Hugo Clément dans lequel son auteur, Johann Gis, partage son savoir-faire et prodigue ses conseils de permaculteur aguerri pour démarrer la culture d’un potager naturel et son autonomie alimentaire. 

Sur un grand terrain, un petit jardin ou un balcon, que vous soyez jardiniers débutants ou initiés, en voici les grands principes, inspirés par le sommaire de ce livre pratique et efficace.

 

La permaculture, cultiver sur un sol vivant

En permaculture, il est primordial de comprendre que l’on agit sur un sol vivant, abritant tout une série d’insectes et d’animaux qui ont un impact sur sa composition et entretiennent sa fertilité : araignées, vers de terre, fourmis, taupes etc. rendent la terre poreuse, contribuent à l’aérer et à la drainer.

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Ainsi, avant d’entamer son projet de permaculture, Johann Gis conseille de :

  • Connaître son type de sol, son équilibre carbone/azote, son pH. Les mauvaises herbes et les plantes indicatrices de sols vous aident pour cela. 

  • Limiter le travail du sol, l’aérer sans jamais labourer. Une grelinette ou un émietteur suffisent.

  • Fournir de l’humus, de l’engrais naturel ou des amendements pour enrichir le sol et le rendre plus fertile. Ainsi vous pouvez fabriquer vous-même votre composteur et votre compost.

  • Pailler, planter des engrais verts pour protéger la terre et les habitants du sol.

Les facteurs climatiques et la gestion de l’eau en permaculture

 

La France compte 5 grands types de climats : océanique, océanique altéré, méditerranéen, semi-continental et de montagne qui vont influer votre production au potager et au jardin d’ornement.  

  • Les cultures, semis, végétaux et plantations sont réalisés et choisis selon le climat où vous habitez, sa luminosité, son humidité, les variations de température et les vents. Les plantes indigènes (de vote région) sont donc à privilégier.

  • L’arrosage tient compte du stade de développement des plantes et de la saison : semis, jeunes plants, plantes en terre, plantes en pots, plantes développées avant récolte n’ont pas les mêmes besoins en eau.

  • Les systèmes d’arrosage et d’irrigation sont les plus efficients possible pour limiter la consommation d’eau : l’arrosage goutte-à-goutte ou les tuyaux microporeux pour les grands potagers, l’arrosoir à pomme pour les petites surfaces avec un point d’eau à proximité, les cônes d’arrosage pour un balcon, les oyas enterrées. 

les coquelicots indiquent un sol calcaire

Démarrer, entretenir et soigner son potager en permaculture

 

Vous serez surpris de savoir que quelques mètres carrés de potager suffisent à être productifs. Ainsi Johann Gis indique le rendement suivant : sur 10m2, il est possible d’atteindre de 15 à 80 kg par an ; sur 50m2 de 150 à 400kg par an et sur 100m2 de 300 à 800 kg par an. 

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  • Pensez le design de votre projet : chaque élément a une place cohérente selon vos besoins et votre budget et est synergique avec ce que vous souhaitez mettre en place : potager, récupérateur d’eau, forêt comestible, micro-mare, poulailler, composteur etc.  

  • Favorisez la biodiversité végétale et animale qui est l’équilibre au naturel.

  • Créez une haie multifonction. En permaculture, l’un des principes veut que chaque élément remplisse plusieurs fonctions. La haie servira de brise-vent, protègera les cultures de la perte d’eau et d’un soleil ardent, sera un refuge biodiversitaire et mellifère, une source de bois de chauffage ou de petits fruits selon la variété d’arbustes choisie.

  • Choisissez le support de culture adapté à vos besoins, à la disposition et à la superficie dont vous disposez : butte au sol classique, butte bio-intensive, butte sandwich, lasagne, botte de paille, en mandala, potager en carré…

  • Cultivez à la verticale en potager urbain a de nombreux avantages : une meilleure surface d’exposition des végétaux, un arrosage aux pieds facilité, une récolte plus simple et un gain de place considérable évidemment.  

  • Pratiquez le compagnonnage des plantes en réalisant une guilde, c’est-à-dire en associant des végétaux qui vont se rendre des services mutuels, se protéger et se renforcer. Pratiquez la rotation des cultures pour ne pas appauvrir votre sol et favoriser les plantes et légumes perpétuels dont le cycle de vie et la production s’étendent sur plusieurs années.

  • Reproduisez vos semences en récupérant vos graines et multipliez les plantes par le bouturage, la division, le marcottage ou le greffage.

  • Favorisez les auxiliaires dans votre jardin d’ornement ou dans votre potager est le moyen le plus naturel pour préserver la santé de vos plantes.

un balcon potager cultivé en permaculture

Les principaux outils du permaculteur

 

  • La fourche bêche et la grelinette pour décompacter la terre sans altérer la vie du sol.

  • Le croc et la griffe spatulée pour affiner le travail de décompactage du sol, casser les mottes, aérer la terre et étaler le compost 

  • La houe, le plantoir et la serfouette pour tracer les sillons, creuser des trous afin de repiquer des plants. Le semoir dose la bonne quantité de graines.  

  • Le râteau et la faux.

 

Pour aller plus loin, découvrez le livre Permaculture, la bible pour débuter de Johann Gis, éditions Rustica, préface de Hugo Clément

 

Quelques mots sur la permaculture selon Johan Gis 

 

Le mot permaculture est issu de la contraction anglophone des mots permanent et agriculture. Il apparaît pour la première fois en 1978 dans le livre Permaculture 1 des Australiens Bill Mollison et David Holmgren. S’il existe autant de permacultures que de permaculteurs et de permacultrices, la permaculature est une approche globale qui repose sur 3 piliers : prendre soin de la terre, prendre soin de l’humain, produire et partager les ressources équitablement.

 

Les principes fondateurs de la permaculture : 

  • Travailler avec la nature et non contre elle.

  • Le problème est la solution.

  • Faire le minimum de changement pour le maximum d’effet.

  • Les seules limites sont celles de notre imagination.

  • Tout jardinier a un effet sur son environnement.

  • Chaque élément doit remplir plusieurs fonctions.

  • Chaque fonction doit être remplie par plusieurs éléments.

  • La diversité est la base de la résilience.

  • Prendre la responsabilité de sa propre vie, maintenant ! 


 

A propos de Johan Gis : Johann Gis est issu de plusieurs générations d’agriculteurs, il a été formé en pépinière et en botanique. Après 15 ans de métier, il implante en 2018 une micro-ferme avant de fonder en 2019 son organisme de formations en permaculture certifié Qualiopi. Vous pouvez retrouver ses différents conseils et tutoriels sur ses compte YouTube et Instagram @permacultureaujardin.