Les mauvaises herbes sont de très bonnes plantes bio indicatrices pour le sol
Realise your gardening dreams

Guide des plantes indicatrices de sol

Les plantes bio indicatrices sont des outils de diagnostic précieux pour connaître la composition de votre sol. On s’intéresse ici aux mauvaises herbes ou adventices les plus communes de votre jardin qui poussent spontanément et nous embarrassent parfois ! Pourtant, ces indésirables vont nous renseigner sur l’état de notre terre, si elle est fertile, acide, calcaire ou humide, et sur ses manques ou ses excès. Les reconnaître et suivre l’évolution de ces plantes bio indicatrices nous aidera donc à prendre les bonnes décisions pour rendre notre terre plus riche et fertile.

Les mauvaises herbes en disent long sur la terre de notre jardin

Les mauvaises herbes en disent long sur notre jardin

Un taux de recouvrement important de notre jardin d’une ou deux variétés de plantes sauvages nous donne des renseignements sur la nature de sa terre. Notre sol nous parle parce qu’il est vivant ! Les plantes bio indicatrices vont pousser naturellement, de façon spontanée, sans intervention humaine parce que le terrain dans lequel elles se trouvent possèdent les qualités nécessaires à leur croissance et à leur bonne santé. Et c’est là qu’elles deviennent intéressantes pour nous renseigner sur la nature de notre sol. Les mauvaises herbes fonctionnent comme des agents indicateurs qui vont nous fournir des renseignements sur les propriétés de notre sol, son pH et sa structure. Les plantes bio indicatrices peuvent révéler une carence, un excès ou un équilibre de la vie microbienne du sol. En connaissant ces plantes, nous pouvons mettre en place des mesures de prévention (prophylactiques) ou curatives. Les désherbeurs de GARDENA seront vos meilleurs alliés pour se débarrasser de ces mauvaises herbes.

5 à 10 pieds d’une même plante sauvage par m2 vous renseigne sur le sol.

Les plantes bio-indicatrices indiquent des excès ou des carences

Les plantes apparaissent bien avant les problèmes ! Elles sont donc une aide précieuse pour le jardinier. Il y a 3 types de plantes bio indicatrices :

  • Les plantes qui indiquent une carence.

  • Les plantes qui indiquent un excès.

  • Les plantes qui servent d’indicateurs de vie microbienne du sol.

Quelques étapes à suivre pour identifier la nature de votre terre grâce aux plantes bio indicatrices : 

  • Commencez par répertorier les plantes sauvages les plus denses dans votre jardin, à partir de 5 à 10 pieds d’une même plante par m2.

  • Faites cette opération de préférence au printemps quand tout est fleuri.

  • Pour identifier ces plantes et connaître alors la composition de votre sol, vous pouvez vous référer au livre Permaculture, la bible pour débuter de Johann Gis qui consacre un chapitre entier aux plantes bio indicatrices. Pour les jardiniers qui souhaitent creuser le sujet, L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales de Gérard Ducerf est la bible des plantes sauvages !

 

Notez que si plusieurs variétés indiquent les mêmes caractéristiques, alors le diagnostic de votre sol sera renforcé.

Liste non exhaustive des plantes bio indicatrices les plus courantes

Si vous observez la présence abondante d’une ou de plusieurs « mauvaises herbes » dans la liste suivante dans votre jardin, alors vous en saurez déjà beaucoup sur la nature de votre sol :

Le coquelicot indique un sol calcaire avec des contrastes hydriques

Le bouton d’or

Le bouton d’or se plaît dans des sols acides et argileux. Il indique un sol équilibré et riche biologiquement. Mais s’il est dominant, il suggère une terre asphyxiée par les piétinements humains, sur une pelouse par exemple, ou par les animaux en pâturages. 

 

La chélidoine

La chélidoine, aussi appelée herbe à verrues, est fréquente dans les jardins urbains.
Elle indique un sol légèrement acide à basique, argileux, riche en azote et en matières organiques (humifère).

 

Le chiendent

Le chiendent, très envahissant avec la propagation de ses rhizomes, s’accommode de tous types de sols, avec une préférence pour les sols calcaires et sableux. S’il couvre les 2/3 d’un terrain, il indique un sol asphyxié, compact et fatigué, dans lequel l’air ne circule plus. 

 

Le coquelicot

Le coquelicot se plaît dans un sol à tendance calcaire, mais une apparition massive de ces fleurs rouges indique un changement de pH et un fort contraste hydrique, entre un sol inondé en hiver et très sec en été.

En excès, le pissenlit indique un sol compact et riche en azote.

Le lierre 

Le lierre commun croit dans un sol de neutre à alcalin. Il traduit un excès de matière organique végétale, c’est pour cela qu’il se plaît en forêts. 

 

Le mouron blanc 

Le mouron blanc appelé aussi mouron des oiseaux, se plaît en sol basique ou calcaire et sableux. Il indique une terre bien équilibrée et en bonne santé. Si vous en avez dans votre potager, c’est très bon signe !  

 

L’ortie

L’ortie se développe dans une terre riche en azote, et indique un excès de fer et de matière organique animale. 

 

La pâquerette

La pâquerette apprécie les sols acides et lourds. Elle indique un sol appauvri en calcium et régule un sol déséquilibré.

 

Le pissenlit

Le pissenlit, comme le bouton d’or, est indicateur d’une pelouse riche. Il apprécie les terres acides. En excès, il indique un sol engorgé de fumier, compact et riche en azote.

La prêle des champs

La prêle des champs est une plante herbacée qui se développe dans un sol au pH neutre ou acide, dans un environnement humide et sableux. Elle indique un sol déstructuré.

 

Le trèfle

Le trèfle à fleur blanche s’épanouit en terrain basique ou calcaire. Il aide à la rétention d’eau et est capable de fixer l’azote.

 

Mauvaises herbes et plantes sauvages selon les types de sol

La consoude aime les sols argileux et humides et améliore la qualité du sol

Un rappel de la nature des sols selon le pH : 

  • Sol acide : pH inférieur à 7. 

  • Sol très acide :  pH entre 4 et 6. 

  • Sol neutre : pH 6 et 7. 

  • Sol calcaire ou alcalin : pH supérieur à 7.

  • Sol très calcaire : pH 8 et 9.

Selon les pH indiqués ci-dessus, on parle de plantes acidophiles, basicoles ou calcicoles. On considère que la vie microbienne se développe le mieux avec un pH de 6,5.

  • Sol acide : digitale pourpre, fougère, myrtille, pâquerette, pâturin annuel, pensée sauvage, renoncule rampante, patience sauvage ou rumex à feuilles obtuses, spergule des champs. 

  • Sol basique ou calcaire : bleuet, chicorée sauvage, carotte sauvage, dactyle agglomèré (plante fourragère), fumeterre, luzerne, moutarde des champs, sainfoin, sauge des près, vesce commune. 

  • Sol argileux : liseron, grande oseille, grande prêle, moutarde des champs.

  • Sol sableux : armoise commune, morelle noire, oxalis des fontaines.

  • Sols lourds : renouée persicaire, chardon, laiteron, agrostis rampant. 

  • Sol léger : pensée des champs, anthémis des champs. 

Sol riche en humus : chénopode, arroche, lamier blanc et pourpre, mercuriale annuelle, ronce.