Se lancer en permaculture sur son balcon
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Aurélie Drif du potager sur ma terrasse (découvrez son interview en podcast ici) signe un livre pratique zéro déchet pour démarrer un projet de potager en permaculture sur son balcon. Si les possibilités sont plus réduites que dans un jardin à la campagne, elles ne sont pour autant pas impossibles. Par de petites actions et de bonnes astuces, de l’agencement des bacs et jardinières sur son balcon jusqu’à faire ses semis avec ses propres graines, en passant par la récupération et la réutilisation, le potager en permaculture sur un balcon est à la portée de tous.
Avant de vous lancer dans l’agencement des bacs et jardinières potagères sur votre balcon, rapprochez-vous de votre syndic ou bailleur afin de connaître la charge admissible (ou charge d’exploitation) autorisée sur votre balcon. Selon la norme Eurocode1, la charge limite au mètre carré est de 350kg/m2 maximum sur un balcon (ce qui laisse une marge…), de 60kg/m2 linéaire sur un garde-corps.
Ce qui signifie qu’il va vous falloir évaluer le poids de l’ensemble de votre installation, bacs et/ou jardinières, terre et terreau, billes d’argile, arrosage et plantations incluses. Voici quelques repères de valeurs :
Un sac de 40 litres de terreau pèse 15Kg, une fois mouillé il passe à 25kg.
Un carré potager en pin sur pieds d’un 1 mètre sur 60 cm pèse environ 30 Kg.
Une jardinière carrée en pin de 50x50 cm pèse environ 20 kg.
Il existe des contenants très légers en feutrine, jute ou plastique qui allègent la charge.
Observer : l’observation est à la base de la permaculture afin de connaître le nombre d’heures d’ensoleillement de votre balcon et déterminer ce que vous pourrez y cultiver. Idéalement, il doit être ombragé moins de 2 heures par jour. Selon Aurélie Drif, on considère un potager comme :
Ombragé : moins de de heures d’ensoleillement
Semi-ombragé : entre 4 et 5 heures
Ensoleillé : entre 6 et 8 heures
Arroser : tous les balcons et terrasses ne sont pas équipés de sortie d’eau, ce qui peut vous valoir de nombreux aller-retour. L'adaptateur pour robinet d'intérieur GARDENA se branche simplement et rapidement à un robinet de cuisine ou de salle de bains et est compatible avec presque tous les robinets conventionnels. Il suffit ensuite de raccorder le tuyau d’arrosage. Prévoyez également un arrosage goutte-à-goutte plutôt que de faire tomber des trombes d’eau sur vos plantations. Le système d'arrosage goutte-à-goutte Micro-Drip GARDENA permet aussi une programmation et un arrosage durant les vacances.
Dessiner : Pour circuler facilement sur votre balcon une fois vos carrés potagers installés, l’auteur recommande vivement de faire un croquis de votre installation de plantations. Identifier vos bacs avec le nom des légumes et des fleurs, ainsi que la superficie accordée à chacun. L’exemple de son propre jardin au balcon :
Pomme de terre, patate douce et menthe sur 0,48m2.
Fraises sur 0,60m2.
Gingembre, curcuma et salade sur 0,63m2.
Carotte sur 0,16m2.
Mûre, raisin et framboise le long du mur.
Aurélie était débutante lorsqu’elle s’est lancée dans l’aménagement de son permapotager sur son balcon. Elle livre donc son retour d’expérience, avec les points à améliorer et les cultures qui ont fonctionné. Elle a débuté avec une sélection limitée de plantes potagères et faciles d’entretien :
Semis de haricots, pois, betteraves, tomates.
Plants de fraisiers, salades, aromates achetés en jardinerie.
Petits fruitiers faciles d’entretien comme le framboisier ou le groseillier.
Et même des pommes de terre germées plantées dans des sacs de courses recyclables !
Des fleurs, telles que bourrache et œillets d’inde pour attirer les pollinisateurs et pratiquer le compagnonnage (les bonnes associations au potager).
L’écosystème que vous avez créé vous offre non seulement de bons fruits et légumes mais aussi de nombreuses matières à réutiliser.
Réutilisez vos graines l’année suivante pour les semis. Bouturez vos plantes pour reproduire la plante mère.
Plantez vos semis dans des boîtes d’œufs, des pots de yaourts, des fonds bouteille, des briques de lait ou des barquettes. Conserver les pots des plants si vous en avez achetés en jardinerie pour les réutiliser.
Récupérer l’eau de pluie grâce à un collecteur et à une pompe immergée sans fil qui vous permettra d’arroser directement vos plantations.
Compostez pour avoir à disposition un apport d’humus naturel. En appartement, l’idéal reste le lombricompostage même si la présence de vers chez nous ne nous réjouit pas toujours ! Attention, n’y mettez pas les emballages dits compostables, car le lombricomposteur ne les décompose que très lentement.
Réutilisez les déchets verts (herbe coupée dans votre résidence par exemple) pour un apport de matière azotée à la terre, les feuilles mortes (récupérées en bas de votre immeuble) pour un apport de matière carbonée.