Face au réchauffement climatique, à la chute de la biodiversité ou encore aux pics de pollution, il est important d’avoir un espace vert capable de lutter contre ces variations et de rester prolifique. Un jardin résilient s’appuie sur la permaculture, chaque élément a plusieurs fonctions, sur l’échange entre les différents systèmes et sur la variété des végétaux. Découvrez sans plus attendre nos différentes astuces et techniques pour avoir un jardin plus résilient, capable de faire face aux perturbations de l’environnement.
Économiser et réutiliser l’eau
L’économie d’eau est essentielle pour lutter contre le réchauffement climatique. Au jardin, cela peut se traduire par des solutions d’arrosage maitrisées, que ce soient par l’arrosage goutte-à-goutte ou un système automatisé, qui s’adaptent aux besoins des plantes mais aussi à l’exposition et au sol. Des accessoires comme un capteur météo ou un embout pour tuyau d’arrosage permettent aussi de mieux gérer votre consommation d’eau. Vous pouvez réutiliser l’eau des intempéries à l’aide d’un récupérateur d’eau de pluie, qui vous fera faire des économies pour arroser la pelouse mais aussi nettoyer les outils de jardinage et la tondeuse à gazon par la même occasion.
Favoriser la biodiversité pour un jardin résilient
Les oiseaux et les insectes sont en danger à cause des chamboulements climatiques, de la pollution et de l’urbanisation. Pour les faire revenir au jardin et en tirer des bénéfices pour votre sol et vos plantes, il existe différentes solutions : aménager des abris avec des tas de bois et de feuilles mortes, installer un hôtel à insectes, opter pour des plantes qui attirent les auxiliaires, avoir des points d’eau et des mangeoires pour que les oiseaux puissent s’abreuver… Les idées sont nombreuses pour favoriser la biodiversité.
Faire un potager en permaculture
La permaculture consiste à s’inspirer de la nature pour vos cultures afin de recréer un écosystème qui fonctionne (quasiment) tout seul et demande donc moins de soins. Comment ? En multipliant les espèces (légumes et fruits biologiques mais aussi plantes et fleurs compagnes) et en optimisant l’usage de l’eau, le tout sans engrais ni pesticide. Le potager surélevé est souvent privilégié pour ne pas épuiser le sol (en permaculture on ne baigne pas la terre) et en maintenant chaque parcelle occupée afin de ne jamais laisser la terre nue. Le paillage doit être d’ailleurs fait sur chaque parcelle et entre les semis, avec des copeaux de bois, du compost ou encore des résidus de tonte.
Adopter les bons gestes pour lutter contre la pollution
Avoir un jardin plus résilient, c’est aussi mettre en place des bonnes pratiques pour lutter contre la pollution qui se trouve dans l’air mais aussi dans le sol, que ce soit dans un grand terrain ou dans un petit jardin urbain. Aérer la terre régulièrement, opter pour des engrais verts ou maintenir un pH assez élevé sont autant de bons gestes à instaurer. Sur un balcon ou une terrasse en ville, les potées, jardinières et murs végétales permettent de végétaliser l’espace mais aussi d’attirer les insectes et pollinisateurs.
Bien choisir les plantations d’un jardin résilient
Le choix des plantations est très important, au-delà des spécificités du climat de votre région et de votre zone d’habitation (exposition du terrain aux vents et au soleil) mais aussi des phénomènes climatiques qu’on observe de plus en plus (sécheresse, gelées tardives…). Évidemment, il convient de planter des espèces locales pour réduire votre empreinte carbone. Mais ce n’est pas tout ! Vous pouvez choisir des plantes moins gourmandes en eau ou bien ériger une haie végétale pour protéger votre gazon du vent.
Mettre en place des techniques naturelles pour conserver l’humidité
Au-delà de la réduction de l'arrosage et de la réutilisation de l’eau, d’autres techniques permettent d’avoir un jardin plus résilient en préservant au maximum cette denrée qui se raréfie. Le paillage et les plantes couvre-sol limitent l’évaporation mais empêchent aussi la pousse de mauvaises herbes, un amendement avec du compost nourrit le sol en plus de limiter ses besoins en eau tandis que biner la terre après la pluie ou un arrosage permet une meilleure infiltration de l’eau.
Bannir les produits chimiques et utiliser des engrais naturels
Qui dit jardin résilient dit adieu aux produits chimiques ! Que l’on parle d’insecticides ou d’engrais, la part belle est faite aux solutions naturelles. Le marc de café peut être réutilisé comme engrais, les coquilles d’œuf écrasées comme barrages aux limaces au potager, les déchets verts (herbe coupée, brindilles et bois mort, fleurs fanées…) comme paillage, l’eau de cuisson riche en amidon est très efficace en tant que désherbant, les coccinelles ne feront qu’une bouchée des pucerons… Bref, les idées ne manquent pas pour adopter des méthodes écologiques plus résilientes.