10 étapes pour créer un jardin-forêt
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De plus en plus tendance, le jardin-forêt intègre principalement des essences pérennes et nourricières. Également appelé forêt comestible, il mixe les techniques de la permaculture et de l’agroforesterie afin de métamorphoser votre terrain en un véritable écosystème durable, autonome et accueillant une grande biodiversité. Vous souhaitez vous lancer ? Suivez le guide !
Avant toute chose, vous devez bien observer votre terrain. Au-delà de son exposition au soleil et au vent, soyez attentif à son relief, à la nature du sol et à son microclimat. Vous pourrez alors déterminer quels types de végétaux planter en fonction de la végétation déjà présente et de vos besoins, notamment en termes de culture de fruits, légumes et aromates… Dont vous allez bientôt pouvoir vous régaler !
Une fois que vous aurez défini le nombre de strates dont vous allez avoir besoin pour aménager le jardin-forêt (généralement de 3-4 pour commencer et jusqu’à 7), il faut trouver les bonnes associations de plantes à faire. Commencez par une couche couvre-sol, qui se compose de plantes comestibles qui poussent horizontalement comme le fraisier ou la menthe.
La deuxième strate, aussi appelée couche herbacée, est quant à elle constituée de légumes mais également d’herbes vivaces. Asperges, oseille, mélisse, plantes médicinales… Un vaste choix s’offre à vous au niveau des plantations à effectuer.
Après ces deux premières strates, vient la couche verticale. Cette nouvelle étape dans l’aménagement du jardin-forêt fait la part belle aux plantes grimpantes. Ces dernières peuvent aussi bien être des kiwis que de la vigne, en fonction de votre terrain et de vos goûts.
Place maintenant aux arbustes, qui peuvent faire l’objet de plusieurs étages. La strate arborée basse comporte des arbres fruitiers (pommiers, pruniers…) ; la strate dite arbustive comprend des arbustes à noix (noisetiers, amandiers, etc.) ; viennent ensuite les petits fruits (groseilliers, cassissiers, framboisiers...) ; et éventuellement un dernier niveau pour les arbustes de plus grande taille tels que les argousiers ou les aronias.
Vous pensiez en avoir fini avec les fruitiers ? Détrompez-vous ! Les pommiers, cerisiers, poiriers et autres abricotiers doivent être installés après les différents arbustes. À vous de choisir les espèces dont vous préférez les fruits pour pouvoir vous délecter de vos futures récoltes.
Dernière étape dans la conception d’un jardin comestible : les arbres. Ils forment ce qu’on appelle la canopée. Érables, chênes, acacias… Les grands arbres de plus de 10-15 mètres sont idéaux pour entourer les différents niveaux de végétation précédemment érigés.
La rhizosphère est indispensable dans l’élaboration d’un jardin-forêt. Et pour cause, elle comprend les légumes racines, dont la partie souterraine est consommée, tels que le topinambour ou le poireau perpétuel. Les possibilités sont multiples selon vos goûts et ceux de votre famille.
Pour entourer votre nouvel écosystème fraichement planté, une haie sauvage est incontournable. Elle permet à l’eau de mieux s’infiltrer, stabilise le sol et protège le jardin mais favorise aussi la biodiversité sur votre terrain (insectes auxiliaires, abeilles, oiseaux…). N’hésitez pas non plus à aménager des bordures, qui attireront la faune.
Si à terme, la forêt comestible peut fonctionner sans apport d’eau ni d’engrais, il est important de bien nourrir le sol les premiers temps. Ne retournez pas la terre ! En permaculture, le paillage (constitué de résidus de tonte, feuilles mortes, déchets verts, etc.) permet d’enrichir le sol tout en limitant l’évaporation.