Les dégâts causés par les pucerons ont de multiples facettes

Les pucerons endommagent principalement les jeunes tissus végétaux en suçant la sève des cellules. L'astuce est qu'ils sécrètent pendant ce temps une substance toxique qui fait se recroqueviller les feuilles attaquées. Grâce à la formation de cavités dans les feuilles, que l'on peut facilement observer à l'extrémité des pousses, les pucerons sont plus difficiles à atteindre pour les oiseaux du jardin et autres prédateurs, de sorte qu'il y a toujours quelques individus qui survivent pour préserver l'espèce. 
De même que la succion des plantes par les pucerons affaiblit les plantes, les phénomènes consécutifs de frisure de l'extrémité des pousses entraînent des déformations des branches. Dans les jardins d'ornement, mais aussi dans les vergers, on ne le souhaite pas du tout, car il s'agit ici d'arbustes correctement formés, que ce soit pour des raisons esthétiques ou de rendement fruitier. Les pucerons provoquent également des dommages indirects, car ils peuvent transmettre des virus à la plante avec leur salive, ce qui peut à son tour affecter la plante. En arboriculture fruitière ou dans la culture professionnelle de roses, les dégâts peuvent être plus importants.

 

Les pucerons et les « aliments jetés

Enfin, le miellat produit par les pucerons joue également un rôle important : comme les pucerons se reproduisent très rapidement dans des conditions favorables, ils ont surtout besoin de protéines.
Ils les tirent de la sève des plantes et rejettent les hydrates de carbone, c'est-à-dire les sucres, sous forme de miellat. C'est d'autant plus étonnant que les plantes sont le producteur mondial de sucre par excellence et que de nombreux animaux, tout comme nous les humains, les utilisent comme plantes alimentaires pour fabriquer des protéines pour leur corps : C'est pourquoi nous mangeons essentiellement des plantes - les pucerons se débarrassent en grande partie de cela ! Ce miellat sert de nourriture aux fourmis (mais aussi aux mouches). Les fourmis élèvent donc des pucerons de la même manière que nous élevons des vaches : Elles traient les pucerons pour le miellat. Pour ce faire, les fourmis placent les pucerons de manière ciblée sur les plantes, les dispersent dans le jardin, les recouvrent et les défendent même.  

Là où les fourmis ne consomment pas de miellat, celui-ci se propage sur les plantes infestées de pucerons et est ensuite colonisé par des champignons de fumagine, qui le consomment. C'est la raison pour laquelle les poux non détectés sur les plantes ne peuvent souvent être identifiés qu'à un stade avancé, lorsqu'une couche fongique noire sur la plante les rend visibles.

 

Pucerons - d'une fertilité fascinante

Avant d'examiner comment se débarrasser des pucerons, voici un rapide aperçu du cycle de vie extrêmement étonnant et fascinant des animaux : les pucerons hivernent sous forme d'œufs, c'est pourquoi ils sont combattus à ce stade de la production commerciale de fruits. Une mère dite progénitrice sort de l'œuf et se reproduit de manière asexuée (!). Cela crée ce qu'on appelle des demoiselles de pucerons, généralement sans ailes, mais également ailées - ces dernières peuvent changer d'hôte végétal plus facilement et assurer ainsi une propagation accélérée des animaux dans la nature, l'agriculture, la sylviculture et les jardins. Ces vierges se reproduisent également de manière asexuée. Ce n'est que vers l'automne que les poux mâles émergent des animaux exclusivement femelles, toujours par procréation vierge. Ceux-ci s'accouplent et avec la ponte qui en résulte par la dernière génération de femelles de l'année, au moment du changement de génération sexuelle, l'œuf d'hiver est créé comme condition préalable à la prolifération des pucerons l'année suivante.

Avec jusqu'à 50 générations de pucerons par été et - par demoiselle (!) jusqu'à six jeunes pucerons nés vivants par jour, il est facile d'imaginer qu'environ 1027 pucerons peuvent émerger d'un parent mère par an - un nombre pour lequel nous avons à peine plus un nom ! Le puceron individuel ne vit que cinq ou six jours environ. Si l’on considère combien de couvées de jeunes oiseaux, combien de larves de fourmis, de chrysopes, de cécidomyies, de syrphes et de guêpes parasites sont élevées avec des pucerons, il devient clair pourquoi ce taux de reproduction gigantesque des pucerons est nécessaire dans la nature pour survivre en tant qu’espèce. peut. Dans le même temps, on comprend pourquoi les quelque 450 espèces de pucerons comptent parmi les ravageurs agricoles, forestiers et horticoles les plus importants de l’hémisphère nord.

 

Que faire contre les pucerons ?

Un examen de la biologie des pucerons montre clairement que lutter contre les pucerons dans le jardin jusqu'au dernier spécimen est comme une tâche de sysiphus. Si vous avez attrapé le dernier, le suivant arrive déjà de quelque part - ou il est transporté par des fourmis.

Prévenez les pucerons en les bloquant d'abord autant que possible. Les ouvertures de ventilation dans les petites serres et les jardins d'hiver peuvent être fermées avec de la gaze afin que la ventilation soit garantie mais que les pucerons ne puissent pas traverser la gaze. Vous utilisez le même principe au potager lorsque vous cultivez des légumes sous toison. Non seulement un microclimat favorable à la croissance se crée sous la toison, mais l'utilisation de la toison offre également une protection efficace contre les poux. 

Dans certaines régions, il existe même des variétés résistantes aux pucerons pour les jardins familiaux, comme la laitue. Vous pouvez préférer cultiver de telles variétés. Voici ces variétés en détail, divisées en salades (source : Institut d'État bavarois pour la viticulture et l'horticulture, Veitshöchheim).:
Laitue: ’Casanova’, ’Fiorella’, ’Irina’, ’Jiska’, ’Osaka’, ’Estelle’
Salade glacée: ’Barcelona’, ’Bennie’, ’Fortunas’
Mini salade glacée: ’Minas’
Laitue frisée de chêne: ’Sirmai’, ’Smile’
Salade Batavia: ’Leny’
Lollo Bionda: ’Barman’, ’Lorenzo’
Lollo Rossa: ’Solsun’
Salade de chou: ’Bentley’

Même avec les framboises du jardin, qui sont également des victimes appréciées des pucerons, vous pouvez utiliser les variétés - sinon de résistance, du moins de tolérance - contre les pucerons. Ce sera z. Par exemple, l'ancienne variété 'Schönemann' est plus fréquemment colonisée par les pucerons que les plus modernes 'Rumiloba' et 'Autumn Bliss'.

C'est ainsi que vous combattez efficacement les pucerons : en plus des options de prévention, les pucerons peuvent bien sûr être combattus directement avec diverses préparations. Il est ici important de sélectionner les préparations en fonction des critères de protection des insectes utiles et du délai d'attente, ce dernier notamment au potager. Le délai d'attente signifie : combien de temps devez-vous attendre après avoir utilisé une préparation contre les pucerons jusqu'à ce que vous puissiez utiliser en toute sécurité la plante traitée dans la cuisine et la cave. Vous trouverez des informations à ce sujet sur la notice du produit. Vous ne pouvez vous attendre à aucun délai d'attente, ou seulement à de courts délais, pour les principes actifs naturels (par exemple les savons de potasse ou les huiles naturelles) dans les produits phytopharmaceutiques, tels que ceux que l'on trouve dans : B. sont disponibles auprès de fabricants tels que Neudorff, avec des préparations telles que Neudosan Neu Blattlausfrei, Spruzit Pest Free, Raptol Pest Spray. Les revendeurs spécialisés leaders dans le domaine des produits phytopharmaceutiques peuvent fournir de plus amples détails.

 

Les astuces de jardinage de grand-père - elles ne sont plus toutes contemporaines

Autrefois, quand on fumait encore du tabac, grand-père prenait ses mégots de cigares et les trempait dans l'eau toute la nuit. Il a dilué le bouillon obtenu avec un peu d'eau et a pulvérisé ce bouillon contre les pucerons. Cependant, comme la nicotine est un toxine nerveux et cardiaque très efficace, cette « méthode ancestrale » n'est plus autorisée par la loi sur la protection des plantes et n'était auparavant utilisée que sur les plantes ornementales et jamais sur les plantes utiles.
Mais ce que nous pouvons certainement apprendre du jardin de grand-père, c'est d'encourager les insectes utiles. Cela inclut d'encourager les oiseaux chanteurs en installant des aides à la nidification (par exemple pour les mésanges) ou en laissant des niches de nidification (par exemple pour les rougequeues). Même les moineaux, qui hésitaient à souffrir des soi-disant ravageurs des semences dans le potager de grand-père, sont d'excellents destructeurs de pucerons lorsqu'ils élèvent leurs petits. Mais promouvoir les insectes utiles, c’est aussi promouvoir les insectes utiles. En cultivant par exemple des plantes de la famille des marguerites dans le jardin, vous encouragez les syrphes. Ceux-ci se nourrissent du pollen de la famille des marguerites et, d'autre part, pondent leurs œufs sur les pucerons, qui sont ensuite mangés par les larves éclos des syrphes. Les syrphes sont également utiles, notamment les coccinelles, les chrysopes, les cécidomyies et les guêpes parasites.

 

Astucieusement combiné

Grâce à la combinaison savante de la prévention maximale et, si nécessaire, de la lutte contre les pucerons dans le jardin, il est désormais possible de vivre avec la pression d'infestation croissante de ces insectes dans le jardin.

Compte tenu des quelques pucerons qui restent dans le jardin, les mauvaises langues prétendent qu'il y a une double raison d'assaisonner la laitue fraîche de son propre jardin avec les feuilles d'aneth finement hachées : d'une part, elle a meilleur goût - et de l'autre main, c'est meilleur Vous ne verrez plus tellement de pucerons dans votre salade...