Faire son home compost est loin d’être une mode  

Les chiffres sont parlants et les arguments nombreux : en triant vos biodéchets dans le bac à compost, vous réduisez de 30% par an la quantité d’ordures ménagères résiduelles que l’on estime à 18 millions de tonnes* et qu’il faut donc traiter. Vous amendez la terre de votre jardin et la terre avoisinante, le plus souvent déficitaire en matière organique. Vous limitez l’utilisation de produits sanitaires, les trajets à la déchetterie, vous disposez d’un apport nutritif gratuit que vous pouvez aussi revendre, vous participez à un mouvement collectif… Chaque geste compte pour un développement durable !

Quel contenant pour composter ?

Vous pouvez composter vos biodéchets quel que soit l’espace où vous habitez : 

• En maison individuelle, vous pouvez composter de gros volumes de déchets en tas dans votre jardin ou dans un composteur en bois dont vous pouvez choisir la contenance. L’essentiel, c’est que les déchets soient en contact avec le sol. Les mairies mettent à disposition des bacs à compost sur simple demande. 

• En appartement, vous pouvez vous rapprocher de votre gestionnaire de copropriété pour pratiquer le compostage collectif en installant des bacs aux pieds de votre immeuble ou résidence. Pour un compostage individuel en appartement, le lombricomposteur s’installe sur un balcon, une terrasse ou dans une cuisine.

Ce que l’on peut mettre dans un bac à compost

Début 2024, tout le monde devra s’y mettre, alors un rappel de ce que l’on peut mettre dans un composteur s’impose :  

• Les épluchures de fruits et légumes, les restes de fruits ou légumes pourris ou cuits, le thé en vrac ou en sachet, le marc de café, les filtres et les dosettes en papier, les coquilles d’œufs écrasées.

• Les déchets du jardin, du potager, tontes de gazon et mauvaises herbes, les branchages de petite taille, les écorces, la paille, le foin.

• Le carton déchiré en lamelle, le papier sans encre ni couleur et lepapier journal, le sopalin, les fleurs fanées ou séchées.

Quand mon compost est-il prêt à être utilisé ? 

On considère qu’un compost est mûr et prêt à être utilisé :

• Au bout de 9 mois pour un tout nouveau compost, le temps que les microorganismes et les petits insectes s’y installent.

• De 6 mois à 9 mois pour un compost existant. 

• À partir de 3 mois, on peut prélever le compost en cours, on parle de compost jeune, en ne prélevant pas les morceaux trop gros de branchages ou de fruits par exemple.

Quel aspect à un compost prêt à utiliser ?

Le compost est devenu un humus bien frais lorsqu’il présente un aspect homogène de terre fraîche et bien aérée, avec une couleur brune et dégageant une bonne odeur de sous-bois. 

Quelles actions mener sur mon compost en cours de décomposition ?

Il est nécessaire de brasser le compost à l’apport de nouveau déchets pour les mêler aux anciens et ainsi favoriser l’oxygénation de l’ensemble. Les matériaux ligneux (brindilles, petits branchages) permettent de créer des poches d’aération pour que le compost ne soit pas trop tassé. La régulation de l’humidité se fait plutôt naturellement en variant l’apport de déchets secs (journal, carton, fleurs et feuilles séchées…) et de déchets humides (épluchures, restes de fruits et légumes, sachets de thé…).

Quels outils pour retourner, aérer et prélever mon compost ?

Il existe des outils brasseurs et aérateurs de compost, mais nous recommandons la gamme combisystem GARDENA équipés d’une griffe piocheuse ou d’une serfouette pour désherber le sol, et d’un émietteur pour aérer. Ils vous serviront également au jardin ! Vous prélèverez les couches inférieures du compost transformées en humus à l’aide d’un râteau pelle par exemple. Les composteurs de jardin sont équipés d’une trappe permettant d’y accéder facilement.     

Quelle quantité de compost dois-je déposer sur mes plantations ? 

On considère que la quantité de compost à apporter à la terre est d'environ 0,5 kg/m² soit environ un litre/m².

Et si mon compost ne se décompose pas comme prévu ?

• En cas de décomposition trop lente ? 

Votre composteur est trop exposé au soleil, manque de déchets humides ou azotés. De ce fait, les insectes du compost ne travaillent plus par manque d’eau.

Solutions : ouvrez le couvercle lorsqu’il pleut ou humidifiez le compost avec l’eau de pluie récupérée dans une pompe pour collecteur. Ajoutez des matières humides et azotées (tonte de gazon par exemple), mélangez bien le compost.
 

• Le compost dégage une forte odeur ou est trop liquide ?

Il y a trop d’eau et des matières azotées dans votre bac à compost provoquant un tassement, une macération et une fermentation.  

Solutions : Ajoutez des matières sèches épaisses (carton) et carbonées, remuez pour oxygéner. Si le compost est vraiment trop liquide, laisser le composteur ouvert pour que l’eau s’évapore.

• Votre compost est envahi de moucherons ?

Le compost est déséquilibré et trop azoté en surface. C’est-à-dire qu’il y a trop de déchets verts types herbes coupées, feuilles, déchets de plantes ou de légumes frais.

Solutions : rétablissez l’équilibre avec un apport de matière carbonée (branchage, carton en morceaux) et sèche en surface, cela limitera la présence des moucherons. 

• Vous voulez accélérer le compostage des biodéchets ?

Pour composter plus rapidement, il faut retourner la matière tous les mois environ et n’y déposer que des matières fines, prédécoupées ou prétaillées. Plus les déchets sont gros, plus la faune du compost met du temps à les décomposer ! 

Enfin, parce que le compostage est un processus de décomposition de matière organique par l’action de l’air, des bactéries et des organismes vivants, on se dit que cela sent forcément mauvais ! En réalité pas du tout, sauf si ce qui a été versé dans le bac à compostage n’est pas adapté.

* Véolia 2018, par ménage et par an